• Les tortures d'Erzebet bathory XVIe siècle

    Erzebet Bathory, folle monstrueuse, aliénée, ou tueuse sadique ? Tel le souffle glacial de la mort et du déséquilibre humain, la comtesse sanglante arbore les vallées Hongroise de souvenirs et d'éternels hurlements. Qui fut-elle réellement ? Comment peut-on imaginer tant d'horreur et d'abomination dans l'esprit humain ? Son épouvantable histoire sillonnera à jamais ces contrés lointaines, qui ne diront mots sur la véritable histoire d'Erzebet.

    Elle vit le jour en 1560, en Transylvanie. La famille voulait qu'elle fut élevée par sa future belle-mère, une femme chaste qui la priva de toute enfance, l'assénant de prières et de saintes lectures.

    Même mariée, Erzebet s'ennuie. Un peu plus tard, elle frappera violemment une de ses servantes au visage et, le sang coulant, elle remarqua qu'à cet endroit la peau semblait rajeunir. Elle se baigne alors le visage avec le sang d'une de ses servantes et les tortures commencèrent. Allant de la simple aiguille enfoncée dans la peau d'une jeune domestique lorsque celle-ci rate la robe devant être repiquée, jusqu'à punir une des parentes de son époux, en la faisant dévêtir et en l'enduisant de miel et de sucre, abandonnée un jour et une nuit dans le jardin pour que les abeilles, les fourmis et autres insectes, la piquent. 1579, sa belle-mère meurt.

    Erzebet se rend plusieurs fois à Vienne où le surnom de Blutgräfin ( comtesse sanglante ) circule déjà.
    Vers la fin du 16eme siècle, le couple vit dans une vieille bâtisse où il apparaît que le sadisme de la comtesse ne connu plus de limite. Chaque matin, Dorko et Illona, ses complices, jetaient dans le caniveau des cuves d'eau pourpre. C'est également dans cette demeure qu'il fallait répandre des cendres, car les mares de sang affluaient. Pourtant, parurent trois enfants et la comtesse resta tout de même une mère aimante. Mais les années passent, la vieillesse se fait sentir, pourtant Erzebet reste jeune est belle. A cinquante ans, les témoins racontent qu'elle était restée d'une beauté effrayante et d'une pâleur captivante et épouvantable à la fois. Le 4 janvier 1604, Ferencz, son époux meurt.
    Erzebet est à nouveau seule. A ce moment, ces forces lui reviennent et les châtiments deviennent impitoyables. Ses acolytes intensifient leurs efforts pour trouver du bétail, mais trop de jeunes filles disparaissent. En 1610, une fouille se fait au château. Les découvertes sont abominables. Dans une cellule on retrouve plusieurs jeunes victimes attendant pour les prochaines tortures. Elle racontèrent qu'on leur fit manger la chair grillée de leurs amies mortes.

    Lors du procès de la comtesse, on reconnaît plusieurs complices :

     - Jo Illona, la nourrisse des enfants de Bathory, arrivée en 1591. laide, forte et émanant une odeur propre à ceux qui ne se lavent pas. .
     - Ujuary Janos, nommé Ficzko, nain bossu, bêta, servil et sadique. Il fut condamné avant même d'avoir eu 20 ans.
     - Dorotya Szentes, nommé Dorko, sorcière spécialisée dans les envoûtements et les incantations.
     - Kandoska, ivrognesse parcourait le pays à la recherche de jeunes filles.
     - Katalin Beneizky qui était chargé de faire disparaître les corps.
    Ficzko, lors du procès avoua que seulement après l'arrivée de Anna Darvulia, les tortures furent plus cruelles. D'après Valentine Penrose, c'est elle qui initia Bathory aux plus cruels jeux de torture, lui apprenant à regarder mourir. Les complices, lors du procès, détaillèrent les tortures :

    " Elle attachait les mains et les bras très serrés avec du fil de fer, et les battait jusqu'à ce que tout leur corps fut noir comme du charbon et que leur peau se déchirât. " déclara Ficzko.

    " Les doigts étaient coupés un à un avec des cisailles, Illona apportait le feu, et faisait rougir des tisonniers qu'on appliquait sur le visage, le nez et la bouche. " Les filles étaient laissées sans eau et sans nourriture durant quelques jours. Illona détailla la manière de punir les jeunes filles qui trouvaient des pièces de monnaies sans les rendre ; " Bathory les chauffait à blanc et brûlait avec ces dernières les mains des jeunes filles. " Tout une série de torture immonde fut ainsi dévoilée. Gyorgy Thurzo, l'inquisiteur, la condamne à une sentence assez douce par rapport à ce qu'elle fit, en l'emmurant dans son château pour l'éternité, face à un miroir pour qu'elle se voit se dégrader.

    Pour les complices, Jo Illona et Dora Szentes, leurs doigts furent arrachés par les pinces du bourreau, puis elle furent jetées vivantes dans le feu. Quant à Ficzko, étant donné son jeune âge, il fut décapité puis jeté au feu. Enfin, en avril, Erzebet fut emmurée, durant trois ans et demi, elle vécut seule, dans la pénombre silencieuse. Elle mourut le 21 août 1614.

    source : La comtesse sanglante, Valentine Penros


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 13 Décembre 2007 à 14:37
    Comtesse de sang
    « Cette figure terrible, un des premiers « serial killer » connu, est peut-être d'autant plus spectaculaire qu'il s'agit d'une femme. Et une femme appartenant à la noblesse slave dont le charme romanesque parle à nos imaginations d'enfants du moderne occident. Erzsébet (...) est une icône propre à provoquer le frisson, mais un frisson qui contient à la fois le noir et le blanc, la terreur et le délice. " (Léa Silhol, revue Requiem.) Cette femme fatale légendaire a inspiré bon nombre d'œuvres littéraires d'inspiration romantique et deux romans qui lui sont entièrement consacrés dont celui que tu cites. Mais on en retrouve l'ombre partout où la femme excessivement belle est soupçonnée d'être un suppôt de Satan, puissant et aliénateur. Lorsque la séduction raffinée et spirituelle du personnage féminin s'entoure de mystère et devient avide au lieu d'être convoitée, les rôles s'inversent. On songe alors à Erzsébet, courtisane implacable, qui voulait élever sa beauté au rang de celle des déesses en se vautrant dans le sang tel un animal qui aurait terrassé sa proie. Pour nous, la beauté féminine est l'inverse de la prédation et de la violence... J'avais posté un article à son sujet, merci pour le rappel et le voyage en ces terres sombres. Bises ma belle fée...
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