-
" Je ne peux pas repartir. Ce n'est pas possible. J'ai exploré toutes les autres dimensions à ma guise.
J'ai traversé des mondes de fumée et des mondes de demi vérités intangibles, des mondes de tourments et d'ineffables beautés.
Splendides tours d'opaline hautes comme des petites lunes;
Glaciers ondulant de désirs insensés;
Et un monde uniquement peuplé de farfadets.
De celui-là, je me suis vite lassée.C'est trop petit ici! Beaucoup trop petit!
Comment pouvez-vous vivre ici?
Il n'y a pas d'air, pas de place!"
(à suivre...)
6 commentaires -
Hypocondriaque à ce qu'on dit
Je fais de tout une maladie
Je suis un microbe, un nid de bactéries
À moi seule une épidémie.
Malade pour un rien
Je m'angoisse et je flippe
Pour l'Humanité tout entière
Malade comme un chien
Je porte l'homme en grippe
Son cœur en froid
Son âme en guerre
Trop faible pour avoir la force
De m'éloigner du feu
Je tremble à l'idée d'être un homme
D'être comme eux
On souffre le martyre
De tout le mal qu'on se donne
À qui la faute ?
On souffre le martyre
De tout le mal qu'on se fait
J'ai mal aux autres
Hypocondriaque
Moi, j'ai choisi de me battre
Au fond de mon lit
Si la haine s'attrape
Comme une maladie
Comme la peste
Moi, je la fuis.
Je ferai sûrement
Moins de bruit
Moins de tort
Moins de mal
En faisant le mort
Tant pis pour moi
Si l'on me traîte par le mépris
Tant pis pour moi
Tant que l'homme est son propre ennemi
J'ai mal ici
Mal ailleurs
J'ai pris le monde en horreur
Mal dans ma peau
Mal au cœur
Docteur, docteur !
Mal à l'aise
Marre de cette vie
Marre de ce monde
À l'agonie
Piquez-le !
Tant pis pour lui !
Je souffre le martyre
Plus d'amis, plus de plaisir
Mon cas m'isole
Camisole ...
4 commentaires -
Dernier regard sur le monde.
Mes yeux sont cernés de noir,
Un voile de desespoir,
Un battement de paupières
Rappelant que tout est éphémère...
L'iris éclate,
Tandis que la pupille se dilate
Dans l'obscurité des cils,
Sur des paroles fébriles...
Un dernier regard,
Il se fait trop tard,
Un dernier soupir,
Sur larmes de désir...
4 commentaires -
Je serai pendu demain matin
Ma vie n'était pas faite
Pour les châteaux.
Tout est arrivé ce soir de juin
On donnait une fête
Dans le château .
Dans le château de Laze
Le plus grand bal de Londres
Lord et Lady de Laze
Recevaient le grand monde
Diamants, rubis, topazes
Et blanches robes longues
Caché dans le jardin
Moi je serrais les poings
Je regardais danser
Jane et son fiancé.
Je serai pendu demain au jour
Dommage pour la fille
De ce château.
Car je crois qu'elle aimait bien l'amour
Que l'on faisait tranquille
Loin du château.
Dans le château de Laze
Pour les vingt ans de Jane
Lord et Lady de Laze
Avaient reçu la Reine
Moi le fou que l'on toise
Moi je crevais de haine
Caché dans le jardin
Moi je serrais les poings
Je regardais danser
Jane et son fiancé.
Je serai pendu demain matin
Ça fera quatre lignes
Dans les journaux.
Je ne suis qu'un vulgaire assassin
Un vagabond indigne
De ce château.
Dans le château de Laze
Peut-être bien que Jane
A l'heure où l'on m'écrase
Aura un peu de peine
Mais ma dernière phrase
Sera pour qu'on me plaigne
Puisqu'on va lui donner
Un autre fiancé
Et que je n' pourrai pas
Supprimer celui-là
4 commentaires -
Prenez, et buvez-en tous.
Ceci est mon sang livré pour vous
Faites celà en mémoire de moi...
2 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires